lundi 8 juillet 2013

Petit bilan de l'année écoulée

J'ai envie de faire un bilan de l'année écoulée, car beaucoup de choses se sont passées en un an.

- Fin août, Souriceau comptait jusqu'à 15 et dénombrait jusqu'à 6. Il reconnaissait certaines lettres de l'alphabet ainsi que certains mots. Il arrivait à voir la différence entre le mot "maman" et le mot "mamy" par exemple.

- Le 7 septembre il entrait à l'école, en petite section de maternelle.

- Fin octobre (avant les vacances de la Toussaint) j'allais voir la maîtresse pour lui dire mon inquiétude car Souriceau régressait. Elle m'a rassuré en me disant que les enfants étaient en dents de scie et que tout était normal, pour elle tout allait bien.

- Le 19 décembre, je retournait la voir car Souriceau régressait de plus belle. Elle m'a tenu le même discours. Je lui ai dit que je ne trouvais pas normal que mon fils ne sache même plus compter jusqu'à 3. Elle m'a sorti tous les travaux de mon petit, pour elle tout allait bien, il était au même point que les autres. Je lui ai dit que Souriceau était un enfant précoce (non testé mais détecté par le pédiatre). Elle m'a répondu qu'elle allait faire plus attention à lui et lui proposer des travaux en fonction.

- En janvier il ne sera allé à l'école qu'une semaine. Il y a eu la semaine de vacances de Noël et nos varicelles respectives.

- Début février, les premières crises d'angoisses apparaissaient. Ce que nous avons mis sur le compte des 3 semaines de "vacances" (pas facile de retourner à l'école au bout de 3 semaines à la maison)

- Fin février Souriceau commençait à parler de ce qui se passait. J'ai appris avec stupeur que mon fils était victime de grandes violences dans la cour de récréation. Je comprenait enfin pourquoi mon enfant détestait autant la cour de récré et pleurait à s'en faire vomir en arrivant dans la cour et aussi sur le chemin de l'école. J'en parle avec la maîtresse. Et on commence à connaître la chanson : pour elle tout va bien, elle n'a rien remarqué sauf que Souriceau n'est pas sociable et ne va pas vers les autres.

- 2 semaines de vacances en mars. J'emmène Souriceau vers la Rochelle. Il fait la connaissance d'enfants dans des parcs. Il va vers eux sans soucis et joue avec. Je me pose des questions sur la véracité des propos de la maîtresse...

- Mi-mars. Des crises d'angoisses à n'en plus finir. Dès le réveil le matin. Entre temps j'ai repris de façon plus poussée des activités à la maison pour ré-apprendre à Souriceau les chiffres et les lettres. Rien à faire... Je retourne parler de tout ça à la maîtresse qui en parle aussi à ses collègues pour qu'elles jettent un oeil sur Souriceau dans la cours de récré.

- Fin mars. Je récupère mon gamin couvert de bleu entre les cuisses. Les lunettes tordues à l'extrême. Mr Souris arrive à le faire parler et nous découvrons l'horreur.

- Avril, rien de nouveau à part le mal-être de mon fils qui s'amplifie. Les vacances de printemps arrivent. J'emmène Souriceau dans le Jura. Il va au parc, joue avec des enfants inconnus, est très sociable.

- En mai je vais voir la directrice dans son bureau et lui crache toute l'affaire. Elle met en place une "protection rapprochée" pour Souriceau pendant 1 semaine. Bien entendu, rien ne se passe puisque les enfants voient bien la surveillance dans la cour. Donc cette surveillance  rapprochée devient obsolète. Elle s'est arrêtée le vendredi. Les délégués de parents d'élèves sont informés (par moi) de la situation.

- Le lundi suivant, il pleuvait. Donc pas de cour de récré. Les enfants ont regardé un dessin animé à la place de Pierre et le Loup (étudié en classe depuis quelques semaines)

- Le mardi matin, énorme crise d'angoisses. Souriceau se tenait aux murs et se recroquevillait. Je réussi à l'emmener à l'école et j'explique à la maîtresse qu'il ne va pas bien aujourd'hui et qu'en cas de besoin qu'elle n'hésite pas à me téléphoner pour que je récupère Souriceau. Le téléphone ne sonne pas, je me dis que tout va bien. Je vais aussi voir la directrice pour lui parler de ce soucis. Elle me dit que Souriceau est timide et en retrait que que c'est pour ça qu'il se fait taper. Le dialogue n'est pas possible avec elle.

- Je récupère Souriceau à midi, il a l'air d'aller. Dans la journée il m'apprends qu'il s'est fait taper dans la cour.

- Le jeudi, une crise d'angoisses monumentale. Souriceau n'ira pas à l'école et je prends illico rdv chez le médecin qui diagnostique un début de dépression et l'arrête pour 8 jours. Il doit reprendre l'école le vendredi.

- L'IEF (instruction en famille) est largement mise sur le tapis à la maison.

- Le vendredi arrive. Souriceau ne va pas bien. Dans la nuit du jeudi au vendredi il a fait des cauchemars à n'en plus finir et le matin du vendredi il s'est mis à trembler et à pleurer. Pas moyen d'arriver à l'habiller. Il n'ira pas à l'école.

- Le lundi suivant, rdv chez le médecin. Qui l'arrête jusqu'à la fin de l'année. Cette fois ce n'est plus un début de dépression mais une dépression complète.

- Le mardi je vais voir la maîtresse pour lui dire que Souriceau ne reviendra pas. Et je vais aussi voir la directrice pour lui donner en mains propres la lettre que j'ai préparé. Elle n'est pas contente, du tout. Moi non plus. Elle va jusqu'à me dire que "la maternelle n'est pas obligatoire je ne peux pas vous obliger à laisser votre fils mais à partir du CP ce sera tout autre, il ne pourra pas manquer comme il  fait cette année". Je lui ai répondu que l'école n'était pas obligatoire, que seule l'instruction l'était et qu'elle pouvait se faire de différentes manières, dont à la maison. Et je m'en vais. Pas envie de discuter avec un mur.

- L'ief est donc entrée en vigueur chez nous en juin.

- Souriceau ne retournera pas à l'école en septembre, ni cette année, ni l'année prochaine. En revanche, il fera l'essai du CP (et si ça ne va pas, l'ief sera encore de mise).

Donc en juin j'ai repris de façon quotidienne les activités. J'ai remis beaucoup de Montessori. En un mois j'ai pu faire récupérer à Souriceau 3 mois du programme.

Il compte jusqu'à 15 sans se tromper, dénombre jusqu'à 10, reconnaît des mots et des lettres, arrive à repasser sur des lettres pour les écrire, arrive à mémoriser un poème simple de 4 lignes, connaît toutes les couleurs, les formes comme le rond, le carré, le triangle, le rectangle commence à venir ainsi que l'hexagone, progrès vertigineux en vocabulaire et discussions scientifiques de plus en plus nombreuses.

Il côtoie toujours des enfants, que ce soit à la ludothèque, au parc etc... Il est sociable mais a très peur, toujours sur la défensive.

Une année de perdue, une année de gâchis, une année de destruction morale pour mon petit bonhomme. Et le début d'une nouvelle aventure en Ief.


8 commentaires:

  1. Pauvre bonhomme, l'année n'a vraiment pas été simple pour lui. Je lis tes blogs depuis quelques temps car je commence à m'intéresser à la méthode montessori pour ma puce et je trouve merveilleux tout ce que tu fais avec lui.
    Bon courage pour lui redonner pleinement confiance en lui, mais je ne doute pas que tu vas y arriver, il à l'air de bien s'épanouir avec toutes vos activités. ;)

    RépondreSupprimer
  2. Pauvre petit bonhomme....
    Je suis affligée de lire ça. Je connaissais la violence au collège, mais en maternelle! C'est terrifiant.
    Je lui souhaite tout plein de bonnes choses et une maternelle IEF épanouissante et enrichissante.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je suis tombée de très haut quand j'ai appris "tout ça", j'étais bien loin de me douter que la violence serait en maternelle... Je me faisais une telle joie qu'il aille à l'école ! J'ai des souvenirs merveilleux de ma maternelle et je pensais naïvement que Souriceau serait ravi... Du coup il aura des souvenirs à la maison.

      Supprimer
  3. Je suis vraiment désolée de lire que l'année s'est si mal passée pour ton Souriceau.
    Je vous souhaite une très bonne aventure en IEF, c'est très chouette !
    Maman Z

    RépondreSupprimer
  4. Quelle horrible façon de commencer sa scolarité ... Je suis très attristée de lire ce qui se passe dans certaines écoles et malheureusement cela ne m'étonne pas non plus. Je vous souhaite de belles années d'école à la maison !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je ne m'attendais pas à de la violence en maternelle, je suis encore sous le choc. Merci pour tes bons souhaits !

      Supprimer